Cet ouvrage recense une série d’objets du quotidien. L’idée est de faire figurer en image les actions quotidiennes que nos mains effectuent. Pour autant, aucune main est photographiée.

À travers ce projet nous tentons de revenir aux fondements sociologiques de la photographie documentaire, avec une inspiration marquée par la photographie allemande de la « Nouvelle Objectivité », en particulier le travail de Karl Blossfeldt, axé sur la notion d'inventaire. Les œuvres de Walker Evans, notamment sa série « Beauties of the common Tool », ont également influencé l'approche artistque du projet, montrant comment un simple tournevis peut devenir un objet d'art remarquable. « No Hands », met en avant les notions de consommation de masse, d'accumulation d'objets, ainsi que la routine inscrite dans nos actions quotidiennes. Ce projet explore également la beauté intrinsèque de la simplicité des objets tout en interrogeant la place de l'art : qu'est-ce qui transforme un objet en œuvre d'art ? 

Ces natures mortes sont pour Marion Gomez, jeune photographe et directrice artistique de 22 ans, une façon de vous introduire une partie de son portfolio. Actuellement en dernière année de direction artistique à Penninghen, la jeune créatrice s’initie à un travail photographique alliant une passion pour la nature morte et la photographie de mode. Ses photographies mettent en relief des sujets tels que la représentation, l’héritage culturel et la symbolique des couleurs.