Un projet participatif
Ce projet a commencé quand j’ai posté, en septembre 2023, les premières photos des sacs Basic Fit en story sur Instagram. J’ai proposé en même temps aux gens de m’envoyer leurs photos du sac qu’ils croisent dans leur vie quotidienne. Environ 80 personnes m’ont envoyé leurs photos; que j’ai posté en story en les citant. Ce petit jeu s’est transformé au fur et à mesure a une sorte d’étude sociologique sur le style et le goût, sur la pratique de la photographie vernaculaire ou le snapshot dans l’ère du smartphone, et sur l’expérimentation de rassemblement sur le metaverse via la plateforme Instagram.
Beauté et praticité vestimentaire
Les sacs Basic Fit ont fait leur première apparition en 2018, mais leur diffffusion a connu une expansion signifificative en 2022 grâce à leur distribution en tant que cadeau d’adhésion pour tous les nouveaux membres des salles de sport Basic Fit. Leurs couleurs gris/orange sont particulièrement visibles et reconnaissables. Ce sac dispose de critères esthétiques en rapport direct avec sa fonction, et des couleurs clivantes qui suscitent des opinions divergentes quant à son appropriation. Nous choisissons nos tenues pour susciter une perception valorisante de notre apparence, renforçant ainsi notre confifiance et générant un impact positif. Notre éducation, nos préférences et même involontairement notre classe sociale inflfluent sur nos choix vestimentaires.

Maintenant que je les ai remarqué, j’en vois partout...
Le phénomène Baader-Meinhof (illusion de fréquence) est le fait, après avoir remarqué une chose pour la première fois,de la remarquer à répétition. La naissance de ce projet a été inspirée par la découverte d’un post Instagram où une femme exprimait son dégoût à l’idée que son partenaire arbore un sac Basic Fit sur toutes leurs photos de vacances. Dans les lieux publics, nos yeux captent une multitude d’informations indéchiffffrables telles que des images, des formes, des lumières, des bâtiments, des couleurs, des vêtements... Nous portons une attttention prolongée à ce qui nous interpelle particulièrement, et la conception même de ce sac semble être pensée pour l’œil.

Pourquoi/comment
Un(e) photographe se positionne à un endroit, cadre et prépare son appareil, capture un instant et par là même, opère un choix qui lui est propre. Ce souci du détail importe autant que l’image fifinale. En m’expliquant la manière de réaliser leurs photographies, les photographes intervenant dans cetttte édition ont trouvé des techniques qui leurs sont propres. Aujourd’hui, les appareils nous permettttent une rapidité d’exécution et les smartphones renvoient un message visuel qui dissimule le geste photographique. Les personnages dans les images présentées ici ne se doutent pas que quelqu’un les observe, qu’une personne les suit, qu’elle l’interpelle visuellement.
Laurent Chouard