Le 14e numéro de la revue annuelle de l'ECAL, avec des interviews de Brian Roettinger, Eliott Grunewald, Aurore Piedigrossi, Jean-Vincent Simonet, Mathilde Agius, Marvin Armand et Cécilia Poupon ainsi qu'une conversation entre Erwan Bouroullec et Michel Roset.

Offline est allé à la rencontre d'un groupe d'étudiant.e.s de l'ECAL ayant obtenu leur diplôme il y a peu et qui sont partis, chacun·e à sa manière, à la conquête de leur indépendance. Leurs témoignages racontent cette période particulière, où le talent en gestation s'affranchit du cocon dans lequel il a mûri. C'est un moment où il faut métaboliser la frustration du compromis tout en cultivant une rigueur plastique élevée, être disponible à d'autres façons de penser sans oublier d'être critique, comprendre les mécanismes de la communication tout en préservant son autonomie. Mais entre l'instant où l'on amorce une carrière, en découvrant la réalité de ce qu'on n'avait pu observer jusque-là que par le prisme académique, et celui où l'on vient vous chercher pour votre personnalité et votre style, il y a un chemin qui n'est pas des plus simples arpenter. À une époque où l'intrusion de l'IA dans l'art et le design interroge la fascination que nous éprouvons naturellement pour la virtuosité, le savoir-faire acquis à l'ECAL reste un atout d'une valeur inestimable lorsque l'on aborde le tournant professionnel. Parce que rien ne remplacera jamais le talent, cette vertu très humaine qui est l'expression d'une intelligence n'ayant absolument rien d'artificiel.