Matar, Matar, Matar - Chedly Atallah
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Initié par l'artiste, l'architecte et scénographe tunisien Chedly Atallah, dont la pratique explore les changements géopolitiques dans le monde arabe à travers l'Histoire, l'architecture et les récits mythologiques, Matar, Matar, Matar est un travail sur le temps de la représentation et de la mémoire, une enquête artistique au cours de laquelle histoires de vie, passé et actualités s'entrecroisent, autour de l'eau pour métaphore du souvenir.
Pluie, Pluie, Pluie. Telle une mélodie enchanteresse, réminiscente du chant de la pluie de Badr Chaker Al Sayab, Chedly Atallah nous livre à une rétinopathie de la mémoire dressant le portrait d'une étendue qui enterre et déterre ses morts à travers l'eau.
Pluie, tuer, s'envoler… L'eau pour métaphore du souvenir, l'artiste revisite la mémoire familiale et l'histoire de Montauzan en Tunisie, son architecture coloniale disparue et les marques laissées par les guerres.
De l'arrivée des premiers colons français en Tunisie à la conquête spatiale des missions Apollo, de la construction des bassins Aghlabides à la catastrophe climatique de 1969, nous est contée à travers les pages l'épopée d'une ville déluge émergeant des récits du poète Chadli Atallah. Aïeul homonyme de l'artiste, il est captif de l'armée française en 1943 dans les murailles d'une des plus redoutables artilleries coloniales à Sousse.
Matar, Matar, Matar retrace les recherches de l'artiste à travers documents d'archives, mémoires de son grand-père et recherches in-situ qu'il développe sur les traces d'une histoire entravée. Ville liquide, cratère, « oaccident », les récits du poète s'entremêlent à ceux d'Olivier Marboeuf, Nicolas Michelin et Claire Luna à travers un regard empêché. Se dresse ainsi une cité forgée par les murmures de l'eau, celles de la guerre et de la mémoire, invitant le lecteur à découvrir une étendue transcendant le temps et les langues, tissant les histoires personnelles avec les narrations plus vastes du colonialisme, du climat et de la résilience humaine.
Pluie, tuer, s'envoler… L'eau pour métaphore du souvenir, l'artiste revisite la mémoire familiale et l'histoire de Montauzan en Tunisie, son architecture coloniale disparue et les marques laissées par les guerres.
De l'arrivée des premiers colons français en Tunisie à la conquête spatiale des missions Apollo, de la construction des bassins Aghlabides à la catastrophe climatique de 1969, nous est contée à travers les pages l'épopée d'une ville déluge émergeant des récits du poète Chadli Atallah. Aïeul homonyme de l'artiste, il est captif de l'armée française en 1943 dans les murailles d'une des plus redoutables artilleries coloniales à Sousse.
Matar, Matar, Matar retrace les recherches de l'artiste à travers documents d'archives, mémoires de son grand-père et recherches in-situ qu'il développe sur les traces d'une histoire entravée. Ville liquide, cratère, « oaccident », les récits du poète s'entremêlent à ceux d'Olivier Marboeuf, Nicolas Michelin et Claire Luna à travers un regard empêché. Se dresse ainsi une cité forgée par les murmures de l'eau, celles de la guerre et de la mémoire, invitant le lecteur à découvrir une étendue transcendant le temps et les langues, tissant les histoires personnelles avec les narrations plus vastes du colonialisme, du climat et de la résilience humaine.
Publié suite à l'exposition éponyme à La Maréchalerie, Versailles, en 2023.
Né en 1991 à Tunis, Chedly Atallah est un artiste, architecte et scénographe qui vit et travaille entre Paris et Tunis. Après des études en architecture à Tunis puis à Paris, il intègre les Beaux-Arts de Paris où il tisse un fort lien avec l'artiste sculpteur Emmanuel Saulnier. Ils collaborent ensemble sur divers projets tels que l'édition Alep, l'ouvrage Beyrouth IN-SITU (édition des Beaux-Arts) ou encore l'Almanach Les Ides de Mars.
Sa pratique explore les changements géopolitiques du monde arabe de l'après révolution. Mêlant vidéo, installations et sculptures, il questionne les modalités de cohabitation des hommes avec leurs images tout en se nourrissant de l'actualité des guerres et des révoltes comme en Libye, en Syrie, en Palestine et au Liban. Dans un processus de fabrication d'image, il traite de deux notions essentielles qu'il tire des mémoires de son grand père décédé : celles du dédoublement et de l'aveuglement. C'est à travers les couches historiques, architecturales, religieuses ainsi que politiques, qu'il crée des fragments de mémoires visuelles et iconographiques retraçant la migration à travers les histoires des formes, du réel et de l'imaginé.
Son travail a été présenté en France (Le Cent Quatre, Beaux-Arts de Paris, La Maréchalerie, Galerie Thaddaeus Ropac...), en Italie, Colombie, Angleterre, République Tchèque et Tunisie. En 2020-21, lors de sa résidence à la villa Belleville, il est lauréat du programme de la fondation Daniel et Nina Carasso & Cité internationale des Arts de Paris et du prix de la Fondation de France. En 2022, il est lauréat du programme Mondes Nouveaux avec le projet Matar, Matar, Matar.
Sa pratique explore les changements géopolitiques du monde arabe de l'après révolution. Mêlant vidéo, installations et sculptures, il questionne les modalités de cohabitation des hommes avec leurs images tout en se nourrissant de l'actualité des guerres et des révoltes comme en Libye, en Syrie, en Palestine et au Liban. Dans un processus de fabrication d'image, il traite de deux notions essentielles qu'il tire des mémoires de son grand père décédé : celles du dédoublement et de l'aveuglement. C'est à travers les couches historiques, architecturales, religieuses ainsi que politiques, qu'il crée des fragments de mémoires visuelles et iconographiques retraçant la migration à travers les histoires des formes, du réel et de l'imaginé.
Son travail a été présenté en France (Le Cent Quatre, Beaux-Arts de Paris, La Maréchalerie, Galerie Thaddaeus Ropac...), en Italie, Colombie, Angleterre, République Tchèque et Tunisie. En 2020-21, lors de sa résidence à la villa Belleville, il est lauréat du programme de la fondation Daniel et Nina Carasso & Cité internationale des Arts de Paris et du prix de la Fondation de France. En 2022, il est lauréat du programme Mondes Nouveaux avec le projet Matar, Matar, Matar.
- 248 pages
- 23x30cm
- French/English/Arabic— Français/Anglais/Arabe
- 2024
- La Maréchalerie